Des lacunes sérieuses ont été observées sur la question de l’information en rapport avec le financement des entreprises et notamment les PME et PMI. Pour cela un observatoire du financement des entreprises, PME et PMI a été créé afin de dégager une vision globale des mécanismes ad hoc de financement pour ces entités.
Explications… Cet observatoire qui a vu le jour en mai 2010 est multi partie : mixte ( public/privé) et il compte parmi ses membres d’une part des représentants des entreprises non financières, des banquiers, des assureurs et autres sociétés financières, et d’autre part des acteurs publics du financement.
L’expérience a montré que les outils utilisés à ce jour n’étaient pas exploitables pour les TPE ( très petites entreprises contractant des crédits inférieurs à 25 000 euros – 25k€) ainsi que pour les entreprises dont le bilan était inférieur à 75 000 euros 75k€.
Donc le rapport publié au dernier trimestre 2010, concerne les PME et PMI ainsi que les entreprises individuelles (ETI) qui dépassent ces seuils.
Il se dégage de ce premier rapport, que les PME et PMI ont eu à faire face à un coup de frein violent aux derniers trimestres 2008 et en 2009, véritable ralentissement économique se traduisant par une baisse d’activité moyenne de 9 % , mais ils ont aussi assisté surtout à un effondrement du ratio de rentabilité qui est passé de 10% à près de 6% en deux ans ! Soit 40 % de perte en deux ans … L’industrie a payé le plus lourd tribu à la crise économique.
Malgré ce marasme, il se dégage que les PME et PMI, les entreprises individuelles « ETI » sortent de cette crise avec des fonds de trésorerie renforcés par rapport à ceux de 2007 ! avec, cerise sur la gâteau, des fonds propres pour ces PME et PMI qui se situent au dessus de ceux de la moyenne européenne constatés.
Ces paramètres sont explicables en regard de ce qui suit :
Depuis la fin des années 90, les PMI et PME se sont engagées en général dans une politique continue et soutenue de renforcement des fonds propres. L’octroi de crédits bancaires ( financement des PME et PMI par des lignes de crédit professionnelles) a connu un rythme de croissance de 3,6 % au troisième trimestre 2010 malgré un recul franc pendant la crise de 2009.
L’année 2011 est en forte progression sur la distribution de crédits bancaires aux petites et moyennes entreprises. On peut avancer que les PME et PMI françaises ont plutôt mieux résisté que leurs homologues européens aux aléas de la crise.
En conclusion
Malgré la crise, les PME-PMI ainsi que les ETI nationales ont gardé des bilans et une trésorerie acceptables, voire meilleures que celle de la majorité de leurs homologues européens
Ces bonnes performances ont cependant un revers et soulèvent d’autres inquiétudes :
- le recul de l’investissement qui pourrait compromettre la bonne sortie de crise.
- la réticence des banquiers à consentir des crédits aux professionnels suite aux incertitudes qui pèsent sur la finance mondiale et les risques pris ailleurs par les banques.